mercredi 23 novembre 2011

Dali Najeh : la vulnérabilité des plages tunisiennes à la dégradation et l’érosion


Dali Najeh La  vulnérabilité des cotes tunisiennes à l’érosion

-          L’érosion marine constitue, déjà de nos jours, un sérieux problème dans bien des segments du littoral tunisien. Une élévation du niveau de la mer peut s’accompagner de son aggravation et son accélération. Ceci sera observé dans les différents types de côtes mais c’est dans les rivages bas et jouxtés par des aménagements importants que la situation risque de se compliquer.

-          Les falaises et les côtes rocheuses basses: Ces formes qu’on rencontre dans différentes parties du littoral tunisien et plus particulièrement sur la façade nord, sont, dans l’ensemble les moins vulnérables à une variation positive du niveau marin. Intéressant, respectivement, un linéaire côtier long de quelque 460 et 241km, elles sont variées par leur place dans le paysage, leur topographie, leur nature géologique, leur dynamique et les caractéristiques hydrodynamiques des eaux qui les baignent. Les côtes rocheuses basses sont le plus souvent façonnées dans des formations carbonatées.
-          Une élévation du niveau marin s’accompagnera d’un renforcement de l’action des vagues mais n’entraînera pas nécessairement une accentuation appréciable de leur érosion, le matériel rocheux des estrans montrant souvent une bonne résistance.
-          La situation n’est pas tout à fait la même pour  les falaises qui sont plus variées par leur lithologie.
-          Une élévation du niveau de la mer de quelques décimètres doit favoriser une accentuation de leur érosion. Les conséquences seront, dans l’ensemble, d’autant plus difficiles à détecter que les falaises sont hautes, faites de roches résistantes et baignées par des eaux profondes.
-          Au contraire, dans les rivages caractérisés par des eaux peu profondes une variation marine sera plus ressentie. Ses effets seront d’autant plus perceptibles que les falaises sont peu hautes et taillées dans des matériaux tendres. En considérant toutes ces données, il a été possible de distinguer huit principaux types de situations. C’est surtout dans les falaises du type a et b suivies par celles du type c et d qu’une élévation du niveau marin de quelques décimètres sera la plus ressentie au niveau de l’évolution géomorphologique.
Les plages sableuses : Les plages figurent parmi les formes les plus sensibles à une élévation du niveau de la mer. Le travail effectué dans le cadre de la présente étude a montré que celles qui seraient les plus vulnérables appartiennent aux secteurs déjà fortement aménagés ainsi que celles qui vivent un déficit important au niveau de leur budget sédimentaire et celles qui ne sont pas relayées par des constructions dunaires importantes.

Les autres côtes basses : Dans ce cas, le rivage évolue dans des formations géologiques meubles et le contact terre-mer se fait de façon progressive ou par un micro-talus (ou microfalaise) dont le commandement ne dépasse pas généralement 1m.

-          Une telle morphologie, qui intéresse un linéaire côtier long d’environ 466km, caractérise le plus souvent les côtes bordées par des plaines alluviales très basses et surtout celles qui correspondent à des embouchures d’oueds ou celles bordées par des terrains salés du type sebkha, chotts ou marais maritimes. Les segments les plus étendus existent autour des lagunes (Bizerte, Ichkeul, Ghar El Melh, Tunis) et dans le golfe de Gabès. Ici, le paysage de marais maritimes, favorisé par l’importance de la marée, occupe une place de choix.
-          Une élévation du niveau marin s’accompagnera d’une exacerbation du recul des rivages en cours d’érosion et pourrait déclencher une érosion dans d’autres secteurs. Mais, les altitudes étant très faibles, ce sont surtout des phénomènes de salinisation des terres et de submersion qui doivent retenir le plus l’attention.
2)-Une vulnérabilité par la salinisation et la submersion
Les terres basses à risque de salinisation ou même de submersion, avec une élévation du niveau marin, s’étendent sur de grandes superficies.
 tiré d'une étude réalisée par le MEDD


Dali Najeh 

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