mercredi 23 novembre 2011

Dali Najeh Les défis auxquels aurait à faire face la Tunisie à l'aube du XXIe siècle en matière de gestion forestière :


Dali Najeh Les défis auxquels aurait à faire face la Tunisie à l'aube du XXIe siècle en matière de gestion forestière :

a) disposer d'un plan directeur régionalisé de développement des ressources forestières prenant en considération aussi bien la recherche, l'enseignement, la formation, l'information et la vulgarisation forestière que la collecte des données de base nécessaires à la gestion, à la planification et à l'évaluation des programmes forestiers;

b) de soutenir une politique de mise en défens adaptée des terres forestières et des parcours dégradés, publics ou privés de façon à permettre leur réhabilitation en tant que ressources renouvelables essentielles au développement;

c) de régénérer les terres dégradées déboisées sous l'effet de la pression démographique en y introduisant les essences forestières aptes à constituer des réserves fourragères pour le troupeau en période de sécheresse;

d) d'impliquer la population locale directement bénéficiaire des produits de la forêt dans la surveillance, l'alerte et la protection de la forêt elle-même et de développer les activités de transformation ou de tourisme susceptibles d'accroître son revenu;

e) de reconnaître la fonction écologique et de régulation climatique des forêts et de promouvoir une politique volontariste de protection, de réhabilitation et d'extension du patrimoine forestier tunisien;

f) de mettre en œuvre un système d'alerte et d'intervention pour enrayer les incendies d'envergure et de renforcer les capacités institutionnelle et les ressources humaines en charge de l'étude, de l'exploitation et de la gestion des forêts.

Développement durable des zones humides

Les zones humides continentales ou littorales constituent un enjeu économique en fonction des besoins de développement du pays et de ses capacités d'intervention pour domestiquer les crues des cours d'eau qui y convergent.

Elles ont de tout temps constitué la base de ressources halieutiques économiquement importantes en fournissant nourriture et abri aux poissons (les lagunes).
Le pourtour des dépressions littorales ou endoreiques (sebkhas) constitue des aires privilégiées de pâturage.
De même l'agriculture des basses plaines d'inondation bénéficie de l'apport régulier de nutriments par les crues qui s'y étalent.
Les zones humides littorales sont souvent considérées comme des réserves foncières potentielles vouées au comblement des besoins du développement urbain (sebkhas).
De même l'exploitation des sels et saumures à partir des marais salants représente une activité économique importante.
Il y a lieu d'évaluer d'autres avantages non directement quantifiables mais appréciables à posteriori lorsque la destruction des zones humides entraîne des conséquences économiques graves à moyen terme dans les domaines :

a) de la protection des côtes car les zones humides stabilisent la ligne des côtes;

b) de l'amortissement des crues car les zones humides jouent un rôle hydrologique important;

c) de l'atténuation de la pollution car les zones humides jouent un rôle de filtre du fait de performances épuratrices étendues par la combinaison de processus physiques, chimiques et biologiques;

d) de la conservation de la biodiversité car certains systèmes écologiques peuvent être très riches sinon uniques du point de vue de la biodiversité animale ou végétale;

e) de la préservation de l'équilibre naturel car les zones humides constituent d'excellentes zones vertes qui aèrent les régions soumises à une poussée démographique et des aires de loisir susceptibles d'avoir beaucoup d'intérêt pour le tourisme vers et de chasse, le tourisme nautique ou le tourisme scientifique.

Il y a donc lieu de veiller à ce que le but principal de l'aménagement des zones humides soit le maintien des processus dont dépend la capacité des écosystèmes à produire la nourriture et les habitats des espèces économiquement et culturellement importantes.

Le choix du modèle d'utilisation le plus approprié de la zone humide doit être rationnel, intégrant la conservation au développement dans le cadre de l'aménagement du territoire

Les défis auxquels fera face la Tunisie à l'aube du XXIème concerneront la capacité institutionnelle et humaine :

a) à évaluer et à quantifier les caractéristiques des écosystèmes; (écologie, économie, sociologie).
Cette évaluation est nécessaire afin d'influencer toutes les politiques d'aménagement dès les premiers stades;

b) à évaluer l'impact de l'action envisagée sur l'environnement

c) à maîtriser et à disposer d'un outil méthodologique fiable d'aide à la décision

d) à prendre en charge la gestion écologique et scientifique des écosystèmes uniques ou irremplaçables en fonction de la seule protection des habitats menacés lorsque des incompatibilités évidentes existent entre les capacités de l'écosystème et les biens, services ou fonctions qu'on lui demande de remplir.

Publié Dali Najeh

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