mercredi 23 novembre 2011

Dali Najeh : politique forestière en Tunisie éléments de réflexion

Dali Najeh  politique forestière en Tunisie éléments de réflexion 

Comme le reste des politiques relatives au secteur agricole, la politique forestière n'était connue que comme un appui à la production agricole, et si on évoque le rôle sur le climat, c'est pour souligner aussitôt qu'il n'a qu'une portée limitée.
Par ailleurs, le problème des 5 millions d'hectares de parcours n'est même pas abordé.
La nécessité du développement de la production agricole a été prédominante, et l'essentiel des investissements s'est concentré sur les terres cultivées ou à cultiver.
A cette époque, les concepts d'environnement naturel, d'écologie, de biodiversité et de développement durable n'existaient pas.

2- Aussitôt le 1er plan Triennal réalisé (212.000 ha traités en CES en 3 ans!), un premier enseignement a été tiré pour le plan 1965-68. Les travaux de CES ont été entrepris sans que les utilisateurs du sol aient été associés à ces travaux. Il en est fréquemment résulté un désintéressement des usagers, vis à vis de la CES, désintéressement qui peut se traduire sur le terrain par une absence quasi-totale d'entretien des ouvrages. Les ouvrages non entretenus sont alors considérés comme une gène à la culture et même dans certains cas l'usager peut leur prêter de multiples inconvénients.

Il paraît donc indispensable à la faveur des observations qui précèdent :

- d'associer les populations intéressées à la conception et à l'exécution d'un projet de CES commun, et par là les rendre aptes à utiliser efficacement ce nouveau moyen technique mis à leur disposition pour leur profit.

- de créer à l'intention des populations bénéficiaires de ce nouveau moyen technique un cadre juridique et institutionnel.

Une formule d'Association du Développement Agricole devant regrouper les "personnes cohabitant en un même lieu et ayant par conséquent les mêmes intérêts et le même ordre de préoccupations" a été instituée. Mais les différents types de coopératives ont aussitôt remplacé toute forme d'association.
Avec la disparition de ces dernières à la fin des années 60, l'idée d'association des agriculteurs à ces travaux ne fût pas abandonnée. Bien au contraire, cette idée est devenue, au niveau des textes et des orientations politiques, une sorte d'idée clé, encouragée fortement par ailleurs par les institutions internationales et les bailleurs de fonds institutionnels.



publié Dali Najeh

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