samedi 19 novembre 2011

Dali Najeh : L’eau est la pauvreté en Tunisie où sommes nous -


Dali Najeh : L’eau est la pauvreté en Tunisie où sommes nous -

par Dali Najeh, jeudi 17 novembre 2011, 22:56
Dali Najeh : L’eau est la pauvreté en Tunisie où sommes nous
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Arrêtons de promettre la lune qu’on est en panne d’électricité arrêtons de donner des solutions dont on ne connait pas les problèmes mais dites aux autres qu’il il y a des génies en Tunisie  

-      Forte de 3000 ans d’histoire, et berceau des grandes civilisations hydrauliques méditerranéennes (Puniques, Romaines, Arabes, Andalouses, Ottomanes, etc.), la Tunisie grâce à ces hommes et femmes a opté depuis l’indépendance pour des choix stratégiques de sécurisation de la disponibilité en eau, pour l’amélioration des conditions de vie de la population, notamment sanitaires et alimentaires. La perspective inacceptable d’une pénurie, a incité tous les acteurs du secteur de l’eau à faire preuve d’imagination et d’ingéniosités pour éloigner ce risque de pénurie. L’expérience tunisienne de maîtrise de l’eau pour le développement socio-économique, et le recul de la pauvreté est à ce titre est relativement intéressante  en enseignements pour la région méditerranéenne .

-      Les ressources en eau de la Tunisie sont relativement  identifiées, aussi bien quantitativement que qualitativement. Ainsi, sur un potentiel de 4,6 milliards de m3/an en moyenne, les ressources mobilisables par des ouvrages hydrauliques sont estimées à plus ee 4 milliards de m3/an, dont seulement 3,2 milliards de m3/an sont régularisables. 50% seulement des ressources en eau ont une salinité inférieure à 1,5 g/l permettant tous les usages, mais 23% sont de qualité médiocre, avec une salinité supérieure à 3g/l.

-      Cette rareté de la ressource hydrique tant superficielle que souterraine, et les écarts très importants et croissants, entre ressources et besoins en eau, ont conduit la Tunisie, depuis l’indépendance, à la mobilisation totale, la planification régionale, et la gestion rigoureuse des eaux continentales, dans un objectif de prévenir toute pénurie occasionnelle ou locale de l'eau, et pour satisfaire les besoins économiques, et surtout agricoles et alimentaires du pays. En effet, la consommation agricole en eau est de loin la plus importante, elle correspond à 82% de la consommation totale. La consommation domestique représente 13%, l’industrie 4%, et le tourisme 1%.

-      Avec l’indépendance du pays, l’eau est devenue un élément de base de la politique de développement économique et social, et l’infrastructure hydraulique a connu un renforcement. La gestion rationnelle et sans rationnement des ressources en eau adoptées jusque là est très appréciable. Avec un taux de mobilisation voisin de 90% actuellement, la Tunisie atteindra bientôt, la mobilisation totale de ces ressources en eau. Cette mobilisation, profitera aux générations actuelles et futures, mais ne place pas, pour autant, la population tunisienne à l'abri des risques de pénuries.  La Tunisie s’est attelée à relever plusieurs défis dont je cite notamment :

- Défis de La maîtrise démographique

Les instances internationales compétentes, qualifient les pays disposant de moins de 1000m3/habitant/an, comme pays pauvre en eau. 21 pays sont en dessous de ce seuil, ils seront 35 en 2025, dont 17 en Afrique, 12 au Proche Orient, et 9 en méditerranée, dont la Tunisie qui dispose actuellement moins de  de 450 m3/habitant/an, mais qui devra se suffire de 300  m3/habitant/an à l’horizon 2030.

En effet, les ressources mobilisables sont passées, depuis les années cinquante, en dessous de ce seuil, et diminuent inexorablement d’année en année, sous le seul effet de la croissance démographique. De 1921 à 1994, la population tunisienne a quadruplé.

-      Il faut noter toutefois qu’avant l’indépendance, à peine 5% des ressources en eaux étaient mobilisés, et très peu de tunisiens avaient un accès facile à une eau de bonne qualité.

-      A la faveur des efforts déployés en matière de planning familial, mais également d’un ensemble de facteurs, dont en particulier la prise de conscience accrue de l’importance que revêtent les questions démographiques dans l’amélioration du niveau de vie, le renforcement de l’équilibre familial, la santé, la scolarité etc., on enregistre depuis quelques années, une baisse assez sensible du taux d’accroissement démographique en Tunisie (est ce que c’est le solution dans le contexte actuel sans toute polémique ni idiologie) . Mais, la baisse du taux de croissance démographique estimée par échantillonnage depuis le recensement de 1994 (1,32% en 1997, 1,23% en 1998, et 1,15% en 1999), augure d’une stabilisation de la population tunisienne autour de 15 à 16 millions d’habitants vers 2050. Cette maîtrise de l’accroissement démographique aura probablement, un impact à réévaluer sur les projections futures des besoins en eau et alimentaires.

- Défis de L’intensification agricole et la sécurité alimentaire
La politique de mobilisation des eaux de surface, soutenue par un grand d’investissement, a permis notamment un élargissement des terres irriguées (350 000 ha). Les périmètres irrigués représentent 6% des terres agricoles, mais elles contribuent à 35% de la production agricole (45% en année sèche). L’agriculture contribue à 17,4% du PIB, et emploi 32% de la population active, essentiellement dans les périmètres irrigués. Faut ’il revoir ces chiffres et voir la possibilité d’une meilleure radialisations

Cette irrigation a permis notamment d’atteindre une relative sécurité alimentaire. En effet, parmi les denrées alimentaires de base (céréales, lait, viande, et sucre), la Tunisie est désormais vers le chemin de l’autosuffisante en produits laitiers et viandes, notamment grâce au développement de l’irrigation des fourrages. De même que l’irrigation des céréales a contribuée à un accroissement sensible de la production nationale. Cette production a été de 10 millions de quintaux au cours du 5ème plan (période 77/81), de 11,7 millions de quintaux au cours du 6ème plan (82/86), 14 millions de quintaux au cours du 7ème plan (87/91), et de 15 millions de quintaux au cours du 8ème plan (92/96).

Les techniques traditionnelles ou récentes de conservation des eaux et du sol ont permis d’aménager 1,2 million d’hectares de terres agricoles érodées ou menacées par l’érosion. La Tunisie dispose d'une expérience millénaire , et d'une longue histoire dans le domaine de la Conservation des Eaux et du Sol. Les systèmes de Conservation des Eaux et du Sol, à quelques variantes près, ont toujours été une constante des paysages naturels. Les célèbres « Jessours » de Matmata, ou les « Meskats » du Sahel, sont des témoignages vivants et encore efficaces d’un savoir-faire ancestral en matière de gestion subtile de la rareté de l’eau. La grande diversité des aménagements, et les techniques aussi variées que les milieux ont souvent servirent de modèles pour d’autres pays voisins ou arides.

Depuis l’indépendance grâce à des gens chevronés, la Conservation des Eaux et du sol a été associée relativement aux programmes de lutte contre le chômage et la pauvreté dans les régions défavorisées. Cette politique a limité considérablement l’exode rural. A titre d’exemple le programme ambitieux de la décennie passée (1991-2000) de réalisation de 1000 lacs collinaires et de 200 barrages collinaires, a permis de multiplier les points d’eau dans l’espace rural tunisien, ce qui a fixé la population dans les régions géographiques les plus défavorisée (régions montagneuses, Steppes, etc.), notamment du fait du développement de l’irrigation localisée, et de l’élevage extensif. Ces « petits foyers hydrauliques » disséminées dans l’espace rural tunisien témoignent d’une nouvelle dynamique socio-économique pour des régions apparentées comme pauvres et disposant de peu de ressources. Faut’il tirer profits de ces anciennes expériences .

- Défis de L’accès à l’eau potable et l’amélioration des conditions sanitaires et sociales

Si chaque personne a besoin en moyenne de 5 l/j pour boire et cuisiner, en revanche, elle doit disposer d’au moins 25 l/j pour son hygiène personnelle. En ville la consommation varie entre 60 l/j/hab. pour les petites communes et 100 l/j/hab. pour les grandes agglomérations. Mais cette consommation peut grimper jusqu’à 200 l/j/hab. dans un quartier résidentiel, et 400 l/j/client pour un hôtel.

-      Afin de maîtriser la demande en eau potable, et d’alléger la pression sur la ressource, l’application d’un barème de tarifs progressifs à plusieurs tranches trimestrielles de consommation d’eau a été établie par la SONEDE. Cette progressivité des tarifs appliqués et régulièrement actualisés, est déjà un des outils de gestion et de maîtrise de la demande en eau potable (faut-il la réévaluer dans le contexte actuelle et surtout vers les régions démunies et les populations à faible revenus) .
-      Elle  contribue à lutter contre le gaspillage tout en évitant le recours à la rationalisation de l’eau. Le système tarifaire, qui est le même pour tout le pays, comporte cinq tranches de consommation en m3 par trimestre : 0-20 ; 21-40 ; 41-70 ; 71-150 ; et 151 et plus, et cinq tarifs distincts. Le premier tarif est destiné exclusivement à la première tranche (0-20 m3) visant les ménages à revenus modestes.

-      Le taux de desserte en eau potable en zones urbaines est de 100%, Un effort important devrai être appliqué actuellement pour l’amélioration du taux de desserte en eau potable du monde rural, de 78% à 90% avant la fin du 11ème plan (si’il existe encore). 70% de la population a accès à une eau saine, ce qui a contribué à faire reculer le taux de mortalité infantile à 4% (1995), et à faire accroître l’espérance de vie à 70 ans. Mais un effort considérable àb faire dans les zones intérieures qui parfois avoisinantes des barrages sont pour autant en bénéficier.

-      Faute d’une disponibilité en eau à proximité du domicile, les enquêtes de la FAO en diverses régions d’Afrique ont montré que la femme rurale transporte en moyenne 15 litres d’eau par trajet.

-      Ce travaille peut lui prendre jusqu’à 4 heures /jour, selon les trajets parcourus, qui en moyenne varient entre 10 et 15 km. En Tunisie, l’adduction en potable des zones rurales a contribuée très largement à une disponibilité de la femme rurale aux taches ménagères et à l’éducation des enfants. Cette amélioration des conditions de vie, notamment des femmes et des enfants, a contribué à faire grimper le taux de scolarisation des enfants en classes primaires à plus de 95% des chiffres à réévaluer selon les statistiques) .

-      Le développement d’un réseau de transfert des eaux dans le sens nord-sud et ouest-est, a permis de réduire considérablement les déséquilibres régionaux en matière de disponibilité de la ressource, et de limiter les pénuries occasionnelles ou locales en eau. La gestion de la ressource en eau comme un bien dont doivent disposer les Tunisiens de façon équitable, a permis un développement régional harmonieux.

-      L’interconnexion des barrages et des aquifères d’eau de la Tunisie (transferts entre barrages, recharges des nappes, etc.) est à ce titre une grande réalisation pour offrir sur l’ensemble du pays une eau de qualité acceptable, et pour limiter les effets d’une sécheresse occasionnelle notamment dans le centre et le sud du pays. Le transfert régional de la ressource a évité également le recours au rationnement de l’eau potable, même après une succession de quatre années de sécheresses, comme celles que nous avons connu connu depuis 1999.

-      La qualité de l’eau distribuée est conforme aux normes de l’OMS. La qualité bactériologique est garantie grâce à un contrôle sanitaire régulier, et double entre les services de la SONEDE et ceux du ministère de la santé publique. L’éradication des épidémies et des maladies hydriques est à ce titre un acquis en matière de santé publique et d’amélioration des conditions de vie.

-      Par ailleurs, plus de 100 stations d’épurations aux environs des principales villes du pays, ont permis un assainissement urbain performant, et une protection de l’environnement. Les eaux usées traitées sont en partie réutilisées dans des périmètres irrigués à vocation fourragères ou arboricoles, et assurent une production agricole complémentaire, sans risques pour la santé. C’est un sujet à traiter avec beaucoup d’attention et surtout en matière du type de traitement tertiaire ou complémentaire et surtout suivre l’évolution de la démographie avec ls capacités d’épuration et surtout dans les zones internes dont le taux de branchement aux réseaux de l’onas ne dépasse gare le 30 %



Voila ce que j’ai appris de mes professeurs dont monsieur  mohamed Nabli

Bientôt je continuerai la discussion à propos ressources naturelles et ressources Hydrauliques pour ceux qui promettent aux gens des gisements d’eaux disponibles surtout avec des nappes surexploitées de plus de 90 % est ce que c’est la solution où il y d’autres

Finalement le secteur de l’eau est un secteur stratégique et prioritaire dans les objectifs de développement économique et social de la Tunisie. La stratégie future du secteur de l’eau consiste à mettre en place une série de réformes et d’investissements visant à consolider les acquis déjà réalisés dans le domaine de l’eau, et à tester de nouvelles options économiques, techniques et institutionnelles. Cette stratégie vise notamment à améliorer les conditions de vie dans le monde rural, à travers la promotion de réformes et le financement d’investissements qui renforceraient la viabilité du sous-secteur de l’irrigation, la maîtrise des conditions d’utilisation des eaux souterraines, et un meilleur accès à l’eau potable dans les zones rurales. Sur le plan environnemental, cette stratégie vise la protection des ressources et de l’environnement, notamment par la maîtrise de la pollution hydrique, par l’assainissement, la valorisation et la réutilisation des eaux usées traitées (bien sure selon les normes internationales voir avec un traitement tertiaire dans les pays arides et semi arides comme le notre), et par la sensibilisation à l’économie de l’eau potable. Enfin le passage progressif d’une stratégie de gestion de l’offre à une stratégie de gestion de la demande dans le secteur de l’eau sera le plus grand défi à relever dans les prochaines années.



Arrêtons de promettre la lune qu’on est en panne d’électricité arrêtons de donner des solutions dont on ne connait pas les problèmes mais dites aux autres qu’il il y a des génies en Tunisie  

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